En 2026, 12 millions de Français sont en situation de handicap. Selon la DINUM, l'accessibilité numérique devient une obligation légale étendue en 2026. Parmi eux, beaucoup utilisent internet avec des technologies d'assistance : lecteurs d'écran, navigation au clavier, loupes... Si votre site n'est pas accessible, vous excluez une partie de votre audience. Et depuis 2024, c'est aussi une obligation légale pour de nombreuses entreprises.
Ce guide vous explique les bases de l'accessibilité web, sans jargon technique excessif.
Pourquoi l'accessibilité compte
L'argument éthique
Exclure des personnes de l'accès à l'information ou aux services en ligne n'est pas acceptable. L'accessibilité est une question d'inclusion.
L'argument légal
En France, le RGAA (Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité) s'impose aux services publics et, depuis 2024, à de nombreuses entreprises privées (CA > 250M€ ou services essentiels).
L'argument business
Un site accessible est souvent un meilleur site pour tout le monde : plus clair, mieux structuré, plus rapide. Et vous touchez une audience plus large.
Les principaux types de handicap
L'accessibilité web concerne différents types de handicap :
Cécité, malvoyance, daltonisme. Utilisation de lecteurs d'écran, loupes, contraste élevé.
Surdité, malentendance. Besoin de sous-titres, transcriptions, alternatives aux contenus audio.
Difficultés à utiliser une souris. Navigation au clavier, commandes vocales, contacteurs.
Dyslexie, troubles de l'attention, handicap mental. Besoin de clarté, simplicité, prévisibilité.
Les bases de l'accessibilité
1. Structure sémantique
Utilisez les bonnes balises HTML : H1 pour le titre principal, H2 pour les sections, listes pour les énumérations... Un lecteur d'écran s'appuie sur cette structure pour naviguer.
2. Alternatives textuelles
Chaque image doit avoir un attribut alt décrivant son contenu. Les vidéos doivent avoir des sous-titres. Les contenus audio doivent avoir une transcription.
3. Navigation au clavier
Tout doit être accessible sans souris : menus, formulaires, boutons. L'ordre de tabulation doit être logique. Le focus doit être visible.
4. Contraste suffisant
Le texte doit être lisible. Ratio minimum de 4.5:1 pour le texte normal, 3:1 pour les grands textes. Des outils en ligne permettent de vérifier.
5. Formulaires accessibles
Chaque champ doit avoir un label associé. Les erreurs doivent être clairement indiquées et expliquées. L'autocomplétion doit être possible.
WCAG et RGAA : les référentiels
Web Content Accessibility Guidelines
- Standard international (W3C)
- 3 niveaux : A, AA, AAA
- AA est le niveau cible habituel
Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité
- Transposition française du WCAG
- Obligatoire pour le secteur public
- 106 critères de contrôle
Par où commencer
Vous ne rendrez pas votre site 100% accessible en un jour. Approche progressive :
Outils de test
- WAVE : extension navigateur, détecte les erreurs courantes
- axe DevTools : extension pour développeurs, très complète
- Lighthouse : intégré à Chrome, inclut un score accessibilité
- Contrast Checker : vérifie les ratios de contraste
- NVDA : lecteur d'écran gratuit pour tester l'expérience
Quick wins
Actions à fort impact, faible effort :
- Ajouter des alt sur toutes les images
- Vérifier que le site est navigable au clavier
- S'assurer que les liens sont explicites (pas de "cliquez ici")
- Vérifier les contrastes de couleur
- Structurer les pages avec des titres hiérarchiques
Pour les entreprises amiénoises qui veulent rendre leur site accessible, un audit technique inclut une évaluation de l'accessibilité et des recommandations de correction priorisées.
L'accessibilité web n'est pas une contrainte, c'est une opportunité. Découvrez aussi notre article sur la refonte de site web pour intégrer l'accessibilité dès la conception. Un site accessible est un meilleur site pour tout le monde : plus clair, mieux structuré, plus inclusif. Et c'est de plus en plus une obligation légale. Autant s'y mettre maintenant.